Les échappés de mélusine

Raid Obivwak 2014, 07 et 08 juin, Annecy-Semnoz

10/10/2014 - Lu 3756 fois
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Note moyenne : 1.7/5 (42 notes)

Raid Obivwak 2014, 07 et 08 juin, Annecy-Semnoz

Depuis l’année passée et les conditions météo dantesques, nous étions impatients de renouveler cette riche expérience qu’est le Raid Obivwak. Cette année, 4 échappés (doublette Mat-Nico et Guillaume-David) ont pris la direction du magnifique plateau du Semnoz qui surplombe le lac d’Annecy et qui offre une vue imprenable sur le magnifique Mont Blanc. La météo n’a rien à voir avec ce que nous avions connu l’année passée. C’est tout le contraire ! Soleil de plomb et température estivales. Une fois de plus nous nous sommes inscrits sur le circuit A dit très technique et physique. L’objectif pour les deux doublettes et le même : se faire plaisir sur un terrain de jeu bien différent de ce que nous avons l’habitude de connaitre. Le départ en masse, regroupant tous les participants de tous les circuits, soit plus de 2000 orienteurs, est toujours aussi impressionnant. 200 mètres de dénivelé positif plus loin, nous arrivons dans les alpages, où nous attendent nos feuilles de route. Il fait beau, nous décidons de tracer l’ensemble des postes. Le départ assez rapide dans la foule me fait perdre de la lucidité, et le report, qui est normalement un jeu d’enfant, s’avère plus compliqué qu’à tête reposée. Une dizaine de minutes plus tard, nous partons à l’assaut des 17 balises qui constituent cette première étape. La balise 1 est trouvée assez rapidement. L’enchainement 1/2 s’avère bien plus compliquée sur la carte… nous sommes sur une zone très technique, où les chemins sont inexistants. La zone est très minérale, mais nous nous lançons quand même à l’azimut avec tout de même une petite appréhension… Notre progression n’est pas très rapide mais propre, et nous tombons sur la toile. Notre choix complètement différent de l’ensemble des équipes s’avère payant, nous ne perdons pas de temps par rapport aux meilleurs. Cela fait déjà 1h30 que nous courrons et nous sommes déjà dans le rouge. Guillaume souffre de la chaleur en ce début d’étape. Heureusement, nous tombons sur le seul point d’eau de la carte ; un abreuvoir à vache qui nous permet de nous asperger comme il se doit. Les postes suivant 4-5-6-7 dans les alpages ne sont pas trop techniques. Le poste suivant pourtant simple, se transforme en notre première petite galère… un gros manque de concentration me fait zapper le bon chemin. Heureusement nous ne recalons assez vite et trouvons la toile assez rapidement. L’enchainement 8/9 ne se passe pas trop mal malgré une petite hésitation sous la ligne à haute tension. Préférant assurer la longue transition jusqu’au poste 10, nous rejoignons la route au nord. A tête reposée, il y avait bien mieux à faire… Petite tergiversation sur le poste 10 pour lequel nous sommes passé tout proche une première fois avant de le pointer, et c’est partie pour la plus grosse transition de la journée. Cette liaison 10/11 est interminable. Nous mettrons 43 minutes sans faire d’erreur, à notre rythme. Pour info les meilleurs y passeront 13 minutes de moins que nous. La fatigue est déjà bien présente, j’ai déjà terminé mon litre et demi d’eau, et pourtant il reste encore du chemin avant le lieu de bivwak. Une traversée de la carte d’Est en Ouest pour attaquer les postes 12/13/14. Le moral est là malgré la fatigue. Nous avons toujours une bonne marge d’erreur par rapport aux barrières horaires. La liaison 14/15 fut dur physiquement. N’ayant pas fait le bon choix, nous nous retrouvons devant un mur… un petit single nommé « Le pas d’âne ». Avec nos sacs de 9 kg sur le dos les deux bourricots que nous sommes sont heureux de voir la fin de ce calvaire. Nous pouvons désormais redescendre sur l’arrivée. Tellement heureux de voir cet immense camping en pleine montagne que nous perdons le fil sur le dernier poste… 5/10 minutes d’hésitation pour enfin en découdre et franchir la ligne d’arrivée. Quel bonheur de pouvoir à nouveau s’hydrater ! De mon côté il ne fallait pas beaucoup plus avant d’être complétement déshydraté. Nous attendons tranquillement Nico et Mat devant un bon plat de produits lyophilisés. Nous terminons en 11ème position cette journée après 5h08 d’effort, soit 2h de plus de la doublette Blanchard/Barranger. Une bonne nuit et c’est reparti pour la remontée vers le Semnoz. La journée ne pouvait pas moins bien commencée. Après avoir pris les feuilles de route et reportés les postes, au bout de 500 mètres, je me fais une vilaine entorse de la cheville qui va me pénaliser tout au long de la journée. De plus le premier poste est un vrai calvaire. Après une bonne attaque de poste, nous nous mettons le doute et jardinons alors qu’initialement nous étions vraiment proches de la toile. Nous perdons 25 minutes sur ce seul premier poste. Tout au long de la journée notre progression fut lente. De mon côté dès que le terrain est trop accidenté ou en dévers, je ne peux que marcher. Seules les rares portions de route et chemins carrossables me permettent de trottiner à petite foulée. Les postes sont assez techniques et le décor dans les sous-bois de toute beauté. Tranquillement nous essayons d’être le plus propre possible en orientation pour éviter les km superflus. On ne s’en sort pas trop mal. Si la veille, le dénivelé positif était un peu élevé (570m + annoncé), aujourd’hui c’est encore une autre paire de manches (1120m + annoncé). Heureusement la distance à parcourir est bien plus courte (14km annoncés contre 21 la veille). Je serre les dents tant bien que mal pour enfin regagner l’arrivée après un peu plus de 6h d’effort. Très heureux d’en finir. Au total pas loin de 50km et plus de 2000m de dénivelé positif sur 2 jour, en 11h16. Nous terminons en milieu de tableau (14ème sur les 24 doublettes du parcours A). On soulignera la grosse performance de David et Mickaël qui remportent cette 33ème édition en seulement 6h06… tout simplement énorme. Bravo à eux ! Une excellente expérience partagée avec nos compagnons d’aventure. Maintenant on n’a pas le choix que de revenir l’année prochaine !

 

Notre trace de la première journée et celles de 4 autres équipes dont les vainqueurs (source : www.matrace.fr)

Notre trace de la deuxième journée et celles de 3 autres équipes dont les vainqueurs (source : www.matrace.fr)

Les Commentaires

1 commentaire - Voir | Rédiger
Merci et bravo pour cette aventure, la performance et ce retour en arrière. Un excellent souvenir.
Tout est dans la tête, j'ai plus qu'à m'y mettre aussi, avant d'aller en Ardèche en 2015.
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