Les échappés de mélusine

Mégalo'Night, Azay le Rideau, nuit du 15/16 décembre

18/12/2012 - Lu 6373 fois
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Note moyenne : 2.2/5 (63 notes)

Mégalo'Night, Azay le Rideau, nuit du 15/16 décembre

Un avant-goût de noël

Samedi 15 décembre, les fêtes approchent à grand pas et comme chaque année depuis 4 ans nous prenons la direction d’Azay-Le-Rideau pour la Mégalo Night (CO de 10 heures en pleine nuit et en forêt). C’est devenu un rituel depuis cette première fois sous la neige où nous avions parcouru 75 bornes pour au final ne trouver qu’une moitié des précieuses balises. Cette année nous sommes arrivés à embrigader avec nous dans cette course atypique une deuxième équipe d’« Echappés » : Antho et Laurent.

Nous partons de Vouvant vers 17H30 sous des trombes d’eau en plein orage… une belle soirée en perspective…surtout que le terrain s’annone déjà très gras. Arrivés sur le site vers 20H, nous prenons le temps d’échanger avec les autres fadas de la CO, de manger (de s’étouffer pour Laurent) et de préparer notre paquetage.

Briefing à 21H45 et départ annoncé à 22H. Le principe est assez simple : course au score de 10 heures maxi pour 72 postes. Nous prenons les 2 jeux de 4 cartes et nous commençons à élaborer notre itinéraire. Nous attaquons par le prologue urbain où notre hantise est de prendre un des nombreux leurres placés sur le parcours. Une erreur de pointage et nous prenons un -1 flinguant le restant de la nuit…autant dire que nous sommes vigilants sur les 8 postes du parcours.

Nous enchaînons ensuite par le sud en rejoignant la forêt. Sur le premier faux plat nous manquons de percuter un blaireau descendant tambour battant le sentier, chassé sûrement par la vague de coureurs du « circuit 3H » rentrant au bercail. De notre côté on est loin d’en dire autant. Il nous reste 64 postes  à trouver et pas loin de 9 heures devant nous.

Nous assurons les premières attaques de poste en ne faisant que de petits azimuts histoire de s’imprégner de la carte. Toute la première partie se passe sans encombre. Quelques approximations  (216 et 226) mais rien de bien méchant. Nous avons fait le choix cette année de prendre 2 cartes ce qui me permet de trouver plus rapidement les toiles en arrivant sur place et de valider par la même occasion les choix de David. Nous passons devant le point ravito aux alentours de minuit. Celui-ci ouvre vers 1H du mat : tant pis pour nous. Nous choisissons de ne prendre que quelques postes sur la deuxième carte et de filer rapidement vers la troisième à l’extrémité ouest.

Une longue liaison de plus de 2 bornes nous permet de rejoindre celle-ci. Cette carte est à priori moins technique mais il s’agit aussi de la partie la moins à jour pour son extrémité ouest. Petit azimut dans une zone claire avant d’attaquer un secteur qui nous avait coûté dans le passé pas loin d’une heure dans du vert foncé à la recherche d’une balise en vain. Cette fois-ci aucun souci et nous avons même le privilège de tomber nez à nez avec 7 biches plutôt étonnées et néanmoins curieuses de nous voir débouler ici. Un des grands plaisir de ce sport ! David me rappelle vite à l’ordre : « Allez on y va…on en reparlera plus tard, on est en bout de carte ». Pas animalier pour un sou le frangin. Nous remontons une route à l’approche de Saint-Benoit avant de rattraper la forêt et ses layons pas toujours bien visibles mais au combien précieux pour verrouiller les postes.

Pour le moment les conditions météo sont idéales : frais mais pas de pluie. Et pourtant , plus j’avance  plus je suis trempé…la poche de mon Camel vient de rendre l’âme (2 heures plus tard ce sera ma pompe gauche…heureusement noël arrive à grand pas). Hasard ou pas, mais nous jardinons à ce moment là 10 minutes sur le poste 193. J’aperçois au loin le réfléchissant de la balise mais celle-ci en approchant me fuit…j’avance de nouveau en direction du fossé. Ce coup–ci se sont 3 balises qui reculent de nouveau. Après le blaireau et les biches, 3 chevreuils. Ces autochtones auteurs de la diversion nous obligent à nous recaler sur le chemin pour reprendre nos repères. Au final nous retombons sur la toile à l’emplacement même où ils nous observaient.

2 postes plus loin nous mettons pas loin de 15 minutes pour enchaîner 2 postes distants de 300 mètres et qui plus est en bordure de route. On va dire que c’est la mi-course et que la fatigue commence à agir. D’ailleurs les jambes sont plus lourdes et les chemins boueux n’aident pas à la récupération. Il va falloir assurer nos approches quitte à marcher rapidement sur les azimuts.

Encore 7 postes dans une zone technique mais très bien cartographiée et nous revenons sur la deuxième carte. Une liaison de plus d’1 borne et nous sommes au nord de celle-ci. Nous croisons Antho et Laurent au détour d’un chemin, concentrés sur leur carte. Nous pointons la 245 et faisons un beau 180 sur la sortie de poste…Nous essayons par la suite de ne pas faire des bornes inutiles sur le reste de cette carte en courant dès que le terrain le permet. A noter une gamelle mémorable de David tout aussi impressionnante que la maîtrise de mes émotions pour ne pas éclater de rire.

Nous prenons la dernière carte, celle qui nous ramène à la salle, celle dont je rêve depuis la mi-course. Nous manquons de peu de faire un beau jardinage sur la liaison 219-203. Nous en resterons à aller-retour, un moment de tergiversation et d’échange entre nous. Etonnamment pour ceux qui nous connaissent, nous auront fait toute cette CO sans le moindre coup de gueule avec encore plus rare des moments de quasi fraternité…allant même jusqu’ à veiller sur l’alimentation et la gestion de l’effort de l’autre. Je vous avais dit que noël approchait…

Allez plus que 3 postes et nous apercevons la salle des fêtes. Nous bouclons cette aventure en 7H22 avec la totalité des postes et environ 55 bornes au compteur. Nous avons pris beaucoup de plaisir. J’allais dire comme à chaque fois …mais cette fois-ci nous avons le sentiment d’avoir plutôt bien gérer notre CO sur la durée. Quelques erreurs grossières mais sur une CO aussi longue c’est quasiment inévitable. Un grand merci aux organisateurs pour les cartes et l’effort fait pour les mettre à jour.

Bravo à nos compères Antho et Laurent pour cette première en espérant être toujours plus nombreux la prochaine fois. En cette période de fêtes, une belle nuit à faire une CO en équipe, un beau cadeau en soi…

Le classement complet

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Auteur : Guillaume Bailly infos sur l'auteur | contactez l'auteur | le site de l'auteur

Les Commentaires

5 commentaires - Voir | Rédiger
oulala!!! Que d'éloges, mais que de mérite! Une belle humilité et un vrai amour de ce sport et de partage dans votre récit. Depuis le temps que vous y participez à la Mégalo' et au vue des derniers mois passés sur les podiums cette première place est plus que méritée. Un grand BRAVO. On ressent ce vrai duo/frangin dans votre récit. Cela me donne des frissons et une envie certaine d'y participer depuis le temps. Promis Guillaume, l'année prochaine on y sera, si vous y allez biensûr. à très vite.....
Bravo encore les gars. Vous savez nous donner l'envie de faire cette Co. Magnifique récit et surtout très belle course de votre duo.
performence,passion et plaisir tout ce que l'on aime
Bravo à vous quatre
Encore une fois bravo !
Mais là, à l'approche de Noël, c'est vous qui nous faites un beau cadeau, par votre performance d'abord, puis par ce compte-rendu qui nous fait vivre vos aventures de manière aussi bien procurative que personnelle, dans le sens sentimentale du terme !...
Là on a droit à tout : "Découverte d'un milieu naturel, esprit d'équipe et jeu de course"
Putain, les gars, j'ai failli verser une petite larme... Pour deux raisons principales :
Votre excellente performance qui récompense tous vos efforts depuis des années et,
ce magnifique récit, emprunt d'amour fraternel qui narre parfaitement l'ambiance de la CO mais surtout la belle entente de votre duo.
L'esprit de Noël planait cette nuit du 15.

Encore bravo.

PS: j'ai particulièrement apprécié vos rencontres animalières, au contraire de David ;-) et la petite glissade... Au fait Guillaume, pour quelle raison as-tu pu assisté à ce mouvement artistique?

Le périgourdin, envieux et amusé à la lecture de votre aventure.
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