Il était dit que nous ferions deux raids courtes distances sur la fin de l’année. Le Caffino passé, nous choisissons le Raid du Pays Blanc : distance raisonnable mais intéressante (55 km), nouvelle région qui peut être l’occasion d’une sortie en famille sur la côte atlantique. De plus pour Yvan et moi, face à l’indisponibilité de notre meilleur compagnon habituel, Manu, c’est l’occasion de faire un raid en compagnie de notre athlète préféré : Lionel, de l’ATRAS.

Avec nos familles, Lionel et moi arrivons le samedi sur La Baule pour prendre provisoirement possession de nos logements et profiter d’une sympathique promenade nocturne sur la plage : c’est pourtant très agréable la plage !?

Dimanche, 8H00, Yvan nous rejoint sur La Baule et nous amène à La Turballe, lieu de départ de notre épreuve du jour. Après un briefing plutôt bref, deux points m’ont particulièrement marqué : départ par un trail de 3,5 km dont une bonne partie sur la plage (aïe !) et il s’agit d’une course au point, donc le chrono n’est pas du tout important !?

9H30 départ ! Cela part plutôt raisonnablement, mais mon niveau de course à pied me demande de gérer, ce que je fais jusqu’à l’arrivée sur la plage, mais là !... ce n’est déjà plus drôle. Mes appuis ne sont plus suffisamment souples et sûrs et du coup je fatigue très vite, alors qu’Yvan gère très bien et Lionel me (sup)porte ardemment : il me « pousse » et porte par le sac à dos jusqu’à retrouver le dur ! Merci Lionel et désolé de vous avoir pesé… Finalement, je me ressaisis avant de retrouver nos vélos, mais nous sommes déjà dans la dernière moitié des équipes, voire le dernier tiers (97 équipes inscrites). On part donc pour une liaison VTT avec road-book : attention, où est le point de départ et on a que les distances intermédiaires sans les cumuls ! Ca fonctionne plutôt bien et rapidement notre bonne gestion fait que nous nous séparons de bon nombre d’équipes accompagnatrice, malgré un léger cafouillage à un carrefour qui fera que nous perdrons Lionel quelques minutes… Les quelques balises sur le parcours bipées, nous arrivons sur une épreuve surprise : Bike & Run sur un terrain de moto-cross ! Le choix est vite fait et très clair : je reste sur le vélo ! Et ça marche du tonnerre : Yvan a du feu dans les jambes, Lionel assure les pointages de balise et pour ma part les bosses passent bien en vélo. Ca, c’est fait et du coup nous avons refait un peu de notre retard même si nous avons du mal à nous situer. On enchaîne alors pour une nouvelle liaison VTT, toujours en road-book, mais là avec des directions au carrefour à l’azimut : bien ! Si bien que les vignettes s’enchainent sans difficulté et nous rattrapons pas mal d’équipes à un carrefour offrant pléthore de direction : l’azimut 120° peut être tendancieux car deux voies restent assez proche de cette direction (entre 125 et 115°). Sans se faire remarquer, notre choix est fait et attendons la vignette suivante (900 m plus loin) pour confirmation, et du coup faire un trou significatif vis-à-vis des autres équipes… Le rythme en vélo est correct, probablement un peu élevé pour Yvan, pour qui ce n’est pas le sport de prédilection, mais encore une fois Lionel est là pour assurer la protection qui va bien ! On arrive enfin à Guérande, sympathique citée médiévale avec ses remparts où on nous distribue une carte CO. « Euh ? Elle est recto-verso, c’est pourquoi ? - Vous avez 4 balises à trouver, qui se trouvent dans les secteurs indiquées sur la carte du calendrier des Postes de 1965 et en plus vous avez des photos indices qui vous indiquent plus précisément où elles sont positionnées ! - Et de l’autre côté ? – Il s’agit d’infos pour les commerçants intra-muros ! – T’as compris ? Pas moi ! Allez, on y va ! ». J’ai bien du mal à rentrer dans la carte d’autant qu’il va falloir gérer à nouveau cet effort de course à pied. Du coup, Lionel prend la carte et on suit, tant bien que mal, avec quelques corrections directionnelles histoire de rappeler qu’on est là, Yvan et moi. Pour la 4° et dernière balise, on se met d’accord sur un point de « rassemblement » aux pieds des remparts alors que Lionel sprinte pour aller la biper. « Tiens, c’est bizarre, il y a pas mal d’équipes à l’intérieur des remparts, et il y même une balise ?! » Après discussion avec une sympathique équipe, on a enfin compris l’intérêt du verso : une C.O. intra-muros ! Pour être plus précis, C.O. signifiant Chasse aux trésOrs : en effet, cinq balises à trouver à partir des indications et autres énigmes que nous trouverons chez les commerçants, commerçants identifiés sur notre fameux documents par les photos de leurs enseignes… Original, peut-être ludique, quoique !? Soit, c’est parti ! La plus grande difficulté restera de trouver la 5° boutique où finalement l’énigme résolue on s’oriente vers la place de Notre Dame Blanche : Yes ! il y a bien une balise ! Oui, mais déjà bipé par Lionel précédemment !?! N’aurait-il pas bipé celle-ci à la place de celle de la rue des Capucines, dite rue juste au dessus ! Re Yes ! C’est fini et on repart en VTT pour une nouvelle liaison, toujours avec road-book. Road-book original car les vignettes sont des photos ! Ca roule, mais on commence à faire pas mal de route et exposé au vent ! Lionel est toujours là pour assurer la protection. On rejoint enfin le point de départ du canoë : il s’agit de traverser un cairt (bras de mer intérieure) et biper deux balises après un peu de course dans la vase ! On nous suggère de faire le canoë à deux seulement car il y a beaucoup de vent et peu de « navigation ». Effectivement, les premiers pagaieront sur 50 m, Yvan et Lionel plutôt sur 120 à 150 m, et les suivants sur plus car la mer monte assez vite. Quoiqu’il en soit, je n’aurais pas forcément le temps de me reposer car cette épreuve s’avère, certes physique, mais courte ! Nous voilà repartis, à VTT, pour le retour sur La Turballe : suivi de fléchage ! Cela aurait pu être sans grande difficulté si le vent n’avait pas été de la partie ! De la route, encore de la route, toujours de la route, et une crampe qui me titille le mollet de temps en temps. C’est un peu lassant mais nous essayons de gérer tout en se protégeant, le plus souvent derrière Lionel. A l’approche de La Turballe, avec Lionel on se relaie en tête, mais probablement une fois de trop et au gré d’une protection rapprochée, trop rapproché, Lionel frotte sa roue avant sur ma roue arrière et finit sur le bas côté, les pieds dans un étier après une magnifique roulade sur la route ! Un choc et une plaie sur l’intérieur du genou ! Ca va aller, et repartons tant que c’est chaud !

Enfin, nous revoilà à La Turballe où nos familles nous accueillent chaleureusement : les équipes déjà arrivée ne sont pas si nombreuses ! On saura ensuite qu’elles étaient 22 devant nous. Mais ce n’est pas terminé car nous devons parachever ce raid par une ultime épreuve de tir à l’arc : 6 flèches, 2 chacun ! Résultat : 0 flèche dans la cible. Sans commentaire !

Soit un raid sympathique, manquant probablement de vraie orientation ! Merci aux organisateurs et bénévoles.