Après un dîner copieux, nous enfilons nos nouvelles tenues et prenons place pour le briefing. 

Au programme du classique avec 4 cartes au 1/12 500 à assembler pour 82 postes. A priori une distance un peu moins longue que les années précédentes. 

Le départ en mass Start est donné à 22H. Nous traçons notre itinéraire et après 6 minutes nous pouvons sortir de la salle et prendre l’air. Le premier faux plat montant permet de se chauffer. Premier poste et premier cafouillage. J’attaque trop tôt la remontée sur le coteau et j’entraîne avec moi 3 autres équipes. David et Christophe me recalent et après une première gamelle dans la boue je pointe le premier poste. Nous laissons 5 minutes dans l’histoire et déjà un peu d’influx. Nous attaquons une longue liaison vers le poste 206 en essayant de lâcher les équipes à nos trousses. Il ne va pas falloir continuer sur ce rythme car la fin promet d’être dure. La toile est en visuel et nous la pointons en compagnie de 2 équipes de XTTR 63. 

L’enchaînement des 2 postes suivants est catastrophique : nous attaquons à l’azimut vers la 203 et nous jardinons 10 minutes pour finalement tomber sur le poste 202. ça y est on est recalé…enfin presque car dans la précipitation nous ratons complètement l’azimut vers le poste 203 : encore 10 minutes à jardiner. Bon cette fois on a grillé nos jokers pour toute la CO. 

Nous sommes en compagnie des 2 équipes de XTTR 63 sur les 6 postes suivants. Cela fait 45 minutes de course et nous n’avons pas encore pu prendre un rythme adapté à ce genre d’épreuve. On bataille avec XTTR 63 et on risque de le payer physiquement. 

Ouf, à la sortie du poste 236 à la faveur d’un bluff d’école nous prenons le large. Ça y est nous voilà seuls pour le reste de la nuit. 

Nous sommes sur la carte 2 et prenons l’option de prendre les postes au sud de la carte et rejoindre rapidement le ravitaillement. Nous réduisons l’allure en essayant de courir à 10-11km/h et comme par hasard nous sommes plus propres en orientation. Les azimuts sont fluides, l’équipe se rode et les automatismes à 3 commencent à naître. Nous contournons le ravito et décidons de ne pas s’y arrêter.  

Nous abordons la 3ème carte pour un passage éclair car nous n’avons que 2 balises à crocheter…passage éclair en théorie car en pratique 10 minutes à jardiner dans les épines aux abords de la 178. Nous nous recalons sur le bon layon et faisons une sortie sanglier dans du vert foncé et des ronces pour rejoindre un beau gros chemin. Nous sortons de cette carte et rejoignons la 4ème.  

Cela fait 2H30 de course et plus de 20 bornes et le physique commence à être entamé. Le terrain est gras voir très gras sur les chemins forestiers et les nombreuses coupes de bois ne facilitent pas la progression dans les carrés. Il faut sans cesse slalomer entre les branches et éviter les troncs au sol. 

Nous attaquons une première grappe de balises 192/191/207 sans soucis puis une longue liaison aux abord de la zone industrielle pour pointer le poste 255. Rien de bien technique mais un bon gros chemin physique avec un kilo sous chaque godasse et des appuis difficiles. 

Nous coupons la voie ferrée et crochetons les postes les plus à l’ouest de la carte. A la sortie du poste 249 nous ne trouvons rien de mieux que de couper dans un marais pour rejoindre le poste 188. La fatigue commence à s’installer et nous décidons de casser la croûte après 3H45 de course. La pause sandwich, bien qu’un peu « étouffe chrétien » en marchant, fait un bien fou. Afin de souffler un peu je laisse le doigt à Christophe sur les prochains postes. 

Nous terminons la carte 4 et pouvons attaquer le retour. Même si le chemin est encore long c’est psychologiquement bon. La carte 3 est plutôt dense en postes, assez technique et peu courante (beaucoup de bois au sol et d’épines). Malgré quelques approximations sur des azimuts, nous continuons à enchaîner les postes alternant marche rapide et petit trot dès que le terrain le permet. La liaison pour atteindre le poste 193 à l’extrémité de la carte est dantesque sur un chemin tout juste labouré. Ça commence vraiment à piquer et Christophe tousse bizarrement. 4 postes plus loin, le sandwich de Christophe refait surface…je reprends le doigt pour lui laisser le temps de se remettre de ses troubles intestinaux.  

Nous en terminons enfin avec cette 3ème  carte. Il est 4h30 du mat et il va être temps de penser à rentrer. Nous commettons encore 2 cafouillages sur des liaisons à priori simples 227/226 et 213-214 : 10 minutes de perdu mais le moral revient au fur et à mesure que nous approchons de la 1ère carte. 

Les jambes sont même un peu mieux pour nous 3 en cette fin de CO. Nous prenons le dernier poste après un azimut osé dans une végétation dense. Encore 2 bornes pour rejoindre la salle et nous en aurons terminé de cette Megalo 2015. Nous rentrons à 10-11 à l‘heure avec une belle frayeur sur la fin croyant au retour d’une équipe sur nos talons dans les derniers  hectomètres. Nous sprintons avant de comprendre qu’il ne s’agissait que d’un projo éclairant une maison. 

Nous bouclons cette CO en 7h48 pour un peu moins de 60 bornes. Grosse déception quand on s’aperçoit en vidant la puce que le poste 206 est marqué PM…l’orga nous dit que nous avons dû prendre un leurre et cela dès le 2ème poste…si on avait écouté le briefing on aurait fait gaffe aux leurres. Tant pis pour nous. Au final personne ne fera carton plein et nous remportons cette CO avec pas mal de marge sur les seconds. 

Bilan :  

Nous avons commis pas mal d’erreurs et notamment eu début confondant vitesse et précipitation. Une fois seuls dans les bois nous avons trouvé notre rythme. Une belle soirée et une première association à 3 intéressante. Félicitation au deuxième équipage des Echappés pour leur prestation sur cette première mégalo ! 

A l’année prochaine avec qui sait plus d’échappés au départ ? merci aux organisateurs. 

 Le classement de la dracula