Samedi 5 mars, au programme la 3 ème CO nocturne du challenge Poitou-Charente. Départ de Vouvant en milieu d'après-midi pour Anthony, Guillaume heureux papa en début de semaine et moi-même. On passe prendre rapidement David qui depuis 3 jours a une "grosse crève" dixit son spécialiste médecin. Trajet routier tranquillou la tête en l'air longeant l'océan en direction de Ronce les bains. Le décor est planté, ce sera du sable et des pins.
Objectif : pas un grain de sable au fond des godasses et dans les voitures…
Accueil agréable d'ASTCO au centre nautique avec vue sur la mer, sous le soleil couchant, on découvre la vaste carte intitulée "la côte sauvage". L'azimut sera difficile car la pinède est dense voire très sale parfois. Difficulté supplémentaire, la dénivelée est présente. En effet, le chiffre 50 est mentionné 2 fois sur la carte (l'altitude max sans doute)? David les yeux plongés dans les vagues ou le vague, voulant nous rassurer ou se rassurer nous sort cette phrase : "On est peut être pas au niveau de la mer!". Trêve de plaisanteries, le départ en masse s'annonce pour 19h avec un "petit" trail bucolique sur la plage afin de récupérer les cartes. Pas le temps de barboter, il faut chauffer les machines.
Prise des cartes, on file en freestyle sans tracer pour entamer notre moisson par la 100. Dans les premiers à la pointer, cul sur pointe on repart en sens inverse côte ouest, le long du grand Pacifique : Oups, je m'égare. On enchaîne bien la 101 et la 102 sur la piste cyclable…à pied, on laisse déjà 3 balises au centre de la carte et Guillaume m'offre la 103 entre les toiles de tentes !! 105, 106, 107 sont pointées sans problème à intervalle régulier. Pour la 108, on indique le bon chemin à nos concurrents et on décide de prendre le suivant (va comprendre). On se recale vite pour attaquer parfaitement l'arbre remarquable à la 116, puis des yeux perçants du gibier nous observent pointer la 120. On reprend notre rythme d'une toile rouge et blanche toutes les 5-7 min. avec les 119, 118, 121, 122 (shunt de la 117 à l'extrême ouest). Malgré l'attaque du dénivelée, les jambes sont là dans les montées et descentes vertigineuses sablonneuses. Parfaite attaque d'Antho pour la 124, Mat à la vue du Graal déchire tout. Les ronces, la tenue et le nez, rien ne résiste, tout juste le palpitant. On se calme et on poursuit avec la 123 et on s'approche rapidement vers la fameuse 125, s'approcher seulement. On attaque par l'ouest avec la mare (en théorie), on ne trouve rien excepté des murs de ronces qui nous font face, nous encerclent, nous déchirent. On tourne en rond, un vrai cauchemar, on ne sait plus où l'on est et 20 bonnes minutes plus tard (ça m'a paru une éternité) paf !! "Tiens un chemin", oui mais lequel? Des bruits de pas au loin, des voix aussi. La civilisation quoi ! On se recale grâce à l'équipe mixte des flyings et l'homme en bleu, encore merci. Passés près de la mort, on file à vive allure vers la 126. Il s'est écoulé 30 min depuis notre dernier bip ! Et il reste ¾ d'heure pour rentrer. Sortis de notre calvaire, on enchaîne bien cette fois-ci les mares de la 114, 109, 111 entrecoupées de la 128 et 113. Les signes de fatigue arrivent, Antho pioche mais s'accroche, alerte de crampounettes pour moi. L'arrivée est proche, on shunte la 110 et finissons à vive allure par la 129 et l'ultime 112 et notre traditionnelle boucle inutile emprunte d'une lucidité débordante.
BILAN: 5 balises laissées et la maudite 125 abandonnée à son trou d'eau. 21 bornes au compteur, 480 pts au total en 2h50 pour une 11ème place.
Des traces de ronces, un peu de sable, un terrain de jeu très apprécié et une excellente performance au bout, malgré cet énorme jardinage. Dommage pour David et Guillaume que la forme n'était pas au RV.
Belle et très précise carte, balises bien placées. Accueil, douches et soupe très appréciés. Un bon moment.
PS: Antho je te rassure, j'avais pas trop de punch le lendemain sur le rectangle vert.
Les Commentaires
Et aux vues des récits qui noous plongent en pleine course, bravo à Mat et Antho pour cette jolie perf' et pour notre doublette Bailly, et bien du coup, il y avait peut être le courage et et l'amour de ce sport mais quand les jambes et la tête n'y sont sont pour diverses raisons vous ne vous en êtes pas trop mal sortis. En tt cas les photos nous donne une belle imagination du décor! Sur ce, Dav' remets toi bien sur pattes et à dimanche les Echappes! ;-)