En route pour rejoindre la Dordogne après une belle semaine de vacances vendéennes, je passe à proximité de Civray où des spots lumineux m'interpellent en cette nuit froide et humide.

Le club de Poitiers CO y organise une nocturne à laquelle s'est présentée bon nombre d'orienteurs randonneurs de la région.

            Salutations, changement et briefing rapides, le départ en masse est donné à 19h sous une pluie fine et trois degrés.

Les fauves sont lâchés pour un petit trail afin de récupérer la carte au 1/10000^ème, ça part pleine balle. Nous sommes côté est de la carte dans la partie urbaine, j'attaque donc à l'est par les 103 et 104 dans les rues de Civray puis file au nord avec la 107 au sommet des escaliers et l'aller retour pour la 111. Traversée de la Charente par les ponts, hé oui gros de bouillon en ce moment, j'attrape la 110 au passage avant une mémo de 5 balises après le passage obligatoire, je mémorise les 3 premières dans le parc au bord de l'eau puis j'enchaîne bien par les deux dernières sur les coteaux avec un regroupement de loupiottes au moment où je bipe la dépression.

Sur le même rythme, je reprends le cours de la carte par le passage obligatoire et deux balises (109,  108) dans les ruelles de Civray, puis je repasse au sud de la Charente pour la 106 après un peu de dénivelé. Ca va bon train, un peu trop vite dans la montée sans doute puisque je fais ma première erreur en oubliant de regarder la définition. Je suis au sud du bâtiment, il fallait être au nord. Fin de la partie urbaine, et premier azimut dans la campagne pour prendre la 105 et se recentrer sur la carte. Je prends la 130 en bas de la station puis remonte vers la 128 un fossé dans un bois dense. La dépression de la 129 est pas évidente à trouver pour pas mal de monde. Ce nouveau petit bois est très sale avec des arbres couchés, souches dans tous les sens et la carto est assez succincte dans ce coin. Le poste validé, je redescends vers le fleuve et un nouveau passage au nord à l'heure de course pour la 119, la 120 sans problème, puis passage au sud du fleuve, définitivement ou pas… pour la 121 après un coteau a escaladé. C'est à ce moment que ma carte dépliée dévoile la balise 122 de l'autre côté de l'eau. Je re dévale le coteau et en bas : paf gamelle, oups ça glisse. Je me trouve au nord ouest de la Charente, je repasse devant la 120 (bof), je pointe la 122 les pieds dans l'eau, puis remontée du coteau dans du vert pour rejoindre la route. La 123 sous l'éolienne est prise au pris d'un azimut A/R de 300m dans un champ à la terre bien amoureuse. Décrottage de pompes, on évite les kilos superflus pour attaquer le coteau vert où le poste 124 ,une "éclaircie" nous attend. Sympa cette définition en pleine nuit pluvieuse.

Direction la 125 à l'azimut, à l'approche du bois, c'est le trou… pour ma cheville en carton et là ça douille. Je trouve la souche malgré tout. Je décide de rentrer au plus court et laisse la 126 à l'extrême ouest de la carte. Je rejoins cahin-caha la 127, j'attaque par le nord pour réduire la distance, mais c'est pas top car même le vert clair est sombre cette nuit. Sortie du poste par le bois avec d'autres équipes à plusieurs c'est mieux dans la nuit noire. Il reste 25 minutes et 4 balises à prendre dont deux après avoir passé le point d'arrivée. Je trottine comme je peux, je prends la 118 et par manque de lucidité me plante en suivant une haie sur ma gauche pensant être en approche de la 117. Que nenni, je repartais direct pour les balises du centre de la carte, allez zou, demi-tour, je m'engouffre dans le bois pour trouver la 117 "dans le bosquet". Franchement, j'ai pas vu de grande différence dans les limites de végétation, mais mon azimut est bon et j'offre ma découverte à quelques compères poursuivants. Sur le bitume, ma démarche est plus aisée et après 101 et 102 prises à la volée, je boucle finalement bien entamé cette belle CO en 1h57 pour un peu plus de 19 km et 570 pts.

5^ème place en solo (4 équipes et 3 individuels font 600 pts).

On refroidit pas car il fait le même temps qu'au départ, les douche et soupe chaudes sont bien appréciées, nickel. Terrains variés, belle carte et partie mémo sympathique. 
Une CO dans l'ensemble bien menée, mais ce trou au sens propre (aïe) comme au sens figuré (attention et lucidité pendant la course) me laisse quelques regrets sur la fin. Les 600 pts étaient possibles. 
Merci et bravo à l'organisation de Poitiers CO et la commune de Civray. 

Le classement solo