Bon anniversaire David. Une fois les formalités faites (je n’ai pas dit corvées…), nous prenons comme à l’accoutumée la direction d’Azay le Rideau pour la traditionnelle Megalo Night. Petite jardinage d’entrée pour trouver la salle de Cheillé. Nous ne sommes pas les seuls à chercher, c’est rassurant. Nous arrivons sur place vers 20H, histoire de casser la croûte tranquilou et de dire bonjour aux têtes connues.

 

Le programme de cette mégalo est on ne peut plus classique : départ à 22 H pour une CO au score en forêt de Chinon avec un retour maxi à 8H06. Les organisateurs annoncent 76 postes pour une course un peu plus courte que l’année passée.

 

Le départ en masse donné, nous élaborons notre itinéraire sur les 4 cartes distribuées. Pas simple de faire son chemin à travers les grappes de balises. Après 5-6 minutes, le choix est fait et nous prenons la direction du premier poste aux abords de la salle.

 

Nous attaquons par le sud de la carte en tournant dans le sens horaire. Nous atteignons la forêt après une liaison d’1 borne. Après avoir pointé le premier poste dans les bois nous décidons d’assurer par un gros chemin plutôt que de tenter un azimut de 500 mètres dans de la végétation basse…pas trop joueurs en ce début de CO. Nous enchaînons ensuite (184-185-186-187) en commettant une petite hésitation sur le dernier poste. Les 4 postes suivants sont fluides en alternant azimuts et sécurité sur les chemins.

 

Première grosse liaison d’1 borne pour rejoindre les postes suivants. Nous en sommes à 1H15 de course et le rythme est plutôt bon. Nous essayons de ne pas trop se griller sur les passages plus courants. Encore 7 postes et nous serons déjà sur la carte 3. Nous croisons enfin un autre équipage (XTTR 63) sur le poste 211 au gré d’une option d’itinéraire différente. Nous passons devant le ravitaillement. Nous en sommes à moins de 2 heures de course et nous décidons de ne pas nous arrêter.

 

Sortie façon sanglier du poste 233, puis nous assurons l’approche de la clairière par le chemin. La suite en direction de la 234 est plus technique…ou plus bourrin, ça dépend comment on le voit. Nous mettons pas loin de 5 minutes à nous extirper d’une zone marécageuse jonchée d’épines et de branches au sol. Nous ne sommes pas mécontents de tomber sur un bon gros chemin jaune nous menant plus simplement au prochain poste.

 

Les 4 postes suivants sont plus évidents et nous approchons de la fin de la carte 3. A la sortie de la toile 249, nous ne trouvons rien de mieux que d’attaquer plein sud dans du vert foncé : refus d’obstacle pour assurer par le périphe.

 

Nous sommes sur la carte 4 après 2h45 de course. Les 2 postes aux abords de la zone industrielles trouvés, nous faisons un azimut osé dans une zone non cartée et tombons pile poil sur le chemin cherché. C’est bon pour la confiance. Pas comme ce jardinage pour trouver la toile au nord du champ de pierre. Un gros blaireau me plonge dans les pieds. David est derrière moi, cherchez l’erreur… Nous mettons 3-4 minutes à arpenter le pierrier avant de pointer le poste.

 

Cette 4ème carte ne compte que 7 postes, ce qui signifie de longues liaisons bavantes…et plutôt collantes (des chemins labourés par l’exploitation forestière). Les jambes commencent à être lourdes et l’estomac un peu trop léger à mon goût. Nous décidons d’attaquer nos casse-dalles de jambon en marchant. Un vrai étouffe chrétien mais putain que ça fait du bien.

 

Nous prenons 4 postes aux abords de la voie ferrée. Nous jardinons 5 minutes en vain pour trouver le poste 251 et je viens m’empaler sur une branche. Je suis pas fier en me relevant mais rien de cassé. Nous décidons de prendre le poste 250 pour nous recaler. Stratégie payante malgré les hectomètres en rab car nous trouvons enfin la toile 251.

 

Nous commençons réellement à donner des signes de lassitude. Nous en sommes à 4h30 de course et il n’y pas une liaison à l’azimut où un de nous 2 ne se prend pas les pieds dans une branche. Nous commettons aussi quelques approximations d’orientation. David commence à baisser dangereusement le pied mais il s’efforce de toujours courir.

 

Le retour sur la carte 3 parait interminable et nous essayons de nous appliquer pour éviter de faire trop de chemin. La carte 2 est du même acabit : une logue traversée de la forêt d’ouest en est en prenant au passage tous les postes laissés à l’aller. Nous commettons peu d’erreur ce qui nous permet malgré la fatigue de conserver un rythme correct (8 à l’heure de moyenne) et d’entretenir le moral.

 

Plus qu’une zone technique et nous serons sortis de la forêt : 195-194-179-178-180-181. Pas de soucis majeurs et nous n’avons plus qu’à serrer les dents et réunir les dernières forces pour terminer la carte 1. Nous prenons direction d’Azay le Rideau. Quelques postes en campagne et nous voilà dans le bourg. Petit aller-retour en passant devant la salle pour pointer le 76^ème et dernier poste, et nous bouclons cette CO en 7H33 pour 61 km.

 

Bilan : nous terminons à la première place avec une avance plus confortable que l’année précédente. Nous sommes un peu surpris de l’écart (50 minutes) car physiquement nous avons eu l’impression de piocher dès la moitié de course. Le peu d’erreurs d’orientation nous a permis de tenir une moyenne honorable. Une nouvelle fois un grand plaisir à arpenter cette forêt toute la nuit. Nous avons été la quasi-totalité de la course seuls et ça c’est le pied pour faire son chemin. Merci aux organisateurs. A l’année prochaine ?